Ce travail fait explicitement référence au célèbre mythe d’Icare, qui pour fuir la vengeance de Minos, s’envola avec des ailes semblables à celles des oiseaux, faites de cire et de plumes par Dédale. Mais Icare, s’approchant trop près du soleil, fit fondre ses ailes et chuta. Cette figure symbolique qui a traversé les siècles illustre le désir qu’a toujours eu l’homme de voler et d’aller toujours plus loin.
Deux grandes ailes de branches de bois s’échappent d’une photographie représentant une personne accroupie vue de dos et comme prête à s’envoler. Force et fragilité se côtoient. Les ailes ont fini par faire éclater la glace qui protégeait la photographie et s’émanciper ainsi d’une surface plate pour se déployer librement dans l’espace.
A mi-chemin entre la photo et l’installation, ou entre la photo et l’objet, le concept d’Icare peut se décliner à l’avenir sous divers matériaux qu’ils soient naturels (branches) ou manufacturés (tissu, métal, plumes, …) et toucher l’iconographie de tout ce qui est pourvu d’ailes. Cet apport d’éléments tridimensionnels apporte un nouveau regard à l’image, plus direct et proche du spectateur.